Des propositions alternatives comme à Kerala          
 

Il est nécessaire de souligner des exemples de développement humain que promeuvent des politiques cohérentes axées sur les communautés. C’est le cas de l'état de Kerala, en Inde. Avec 22 millions d'habitants il a réussi à éliminer la pauvreté absolue sans atteindre une croissance rapide du PNB. Le succès de Kerala est du à une réforme agricole intelligente, à l'alphabétisation gratuite des hommes et des femmes et à l'essor des mouvements sociaux pour la conservation de l'environnement. La lutte pour les droits individuels et la participation des travailleurs ont été fondamentales.
Même s'ils n'ont pas éradiqué toute la pauvreté, - qui a pu le faire ?-, c’est encourageant qu’ils aient atteint ce niveau par des voies alternatives sans se soumettre au modèle imposé par les organismes financiers internationaux. C’est seul cas d'un gouvernement progressiste avec lequel d’autres partis coopèrent pour l’obtention des résultats inédits dans d'autres états de l'Inde avec des caractéristiques sous humaines semblables à celles de Kerala.
On vient de rendre public le Rapport sur Développement Humain, PNUD 2004, indispensable pour aborder ces grands sujets qui ne coïncident pas toujours avec la croissance économique ni avec le modèle de développement imposé par les pays industrialisés.
L'aide au développement représente seulement un aspect de la relation entre des pays pauvres et des pays riches, liée aux politiques pas toujours justes des organismes financiers internationaux, du commerce international et de la prépotence des entreprises transnationales. Un commerce international sans restriction, des investissements adéquats, le contrôle de la vente d'armes et la transformation de la dette, sont beaucoup plus importants pour un développement humain endogène, soutenable et équitable. Les fonds d'aide aux peuples indigènes pour l'administration des forêts perdent tout leur sens si des agents commerciaux détruisent des arbres sans contrôle pour exporter du bois vers les pays riches.
Une coopération authentique soutient des droits et des revendications sociales plus quelle n’impose une croissance économique basée sur des privatisations ou les transferts de biens. L'aide au développement ne peut pas réduire la pauvreté dans des régions détruites par des guerres civiles nourries par ceux qui leur exportent des armes et leur fournissent des crédits FAD. Il n'est pas non plus admissible que des pays qui violent les droits de l’homme comme la Chine, l’Indonésie, le Pakistan, l'Arabie et Israël, soient les principaux récepteurs de l'aide des pays riches.
Nous pouvons promouvoir un développement humain soutenable pour forger une éthique de la citoyenneté globale qui considère que les êtres humains sont promoteurs de changement capables de définir le cadre de leur bien-être par des alternatives aux pouvoirs établis.

 

José Carlos Gª Fajardo

Este artículo fue publicado en el Centro de Colaboraciones Solidarias (CCS) el 24/01/2005