Droits sociaux por tous

Le 10 décembre 1948, l'Assemblée Générale Des Nations Unies avait adopté la Déclaration Universelle de Droits de l’Homme comme étendard contre l'oppression et la discrimination, dans ce qui a été constitué comme la première reconnaissance internationale des libertés fondamentales et les droits de l’homme appliqués à tous les êtres humains.
Elle rassemble toute la gamme de droits de l’homme dans 30 articles ; les deux premiers garantissent que les droits de l’homme seront patrimoine de tous et non pas le privilège d'un groupe spécifique.
Des 28 articles restants, le premier groupe d’articles (3 à 21), établit les droits civils et politiques auxquels a droit tout individu. Le droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de la personne, reconnus dans l'Article 3, sont la base de tous les droits politiques et les libertés civiles, y compris celui de ne pas être tenu en esclavage, ou soumis à la torture et à la détention
Le second groupe d'articles (22 à 27), établit les droits économiques, sociaux et culturels auxquels ont droit tout les êtres humains. La pierre angulaire de ces droits est l'Article 22, où on reconnaît que toute personne a droit à la sécurité sociale et à la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels "indispensables" à sa dignité et au libre développement de sa personnalité.
Le troisième et dernier groupe d’articles (28 à 30), élargi le cadre des protections nécessaires pour la jouissance universelle des droits l’homme. L'Article 28 reconnaît le droit à un ordre social et international dans lequel les droits de l’homme et les libertés fondamentales puissent trouver plein effet. L'Article 29 reconnaît que, outre les droits, l’individu a des devoirs envers la communauté dans laquelle seule le libre et plein développement de sa personnalité est possible. Finalement, l'Article 30 protège de toute interprétation contraire aux buts et aux principes des Nations Unies tous les articles de la Déclaration. Cet Article affirme explicitement qu'aucun État, groupement ou individu n’a le droit de se livrer a une activité ou d’accomplir un acte visant a la destruction des droits et libertés qui sont énoncés dans la Déclaration.
Les droits de l’homme et le développement humain ont un destin commun et un but général : la liberté, le bien-être et la dignité de tous partout dans le monde. Ces deux énoncés doivent veiller à :
La liberté face à la discrimination, en raison du sexe, de la race, de l'origine nationale ou ethnique, ou de la religion.
La liberté face à la nécessité, pour jouir d'un niveau décent de vie.
La liberté pour s’épanouir et pour faire réalité les potentialités humaines de chacun.
La liberté face à la crainte, des menaces contre la sécurité personnelle, la torture, la détention arbitraire et autres actes violents.
La liberté face à l'injustice et aux violations de l'empire de la loi.
Liberté pour prendre part à l'adoption de décisions, exprimer des opinions et créer des associations.
Liberté pour avoir un travail décent, sans exploitation.
Beaucoup des progrès ont été effectuées tout au long du XXe siècle. La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme a réussi à faire reconnaître ces droits comme "une responsabilité à caractère mondial ". Des pays riches et des pays pauvres ont étalé leurs différences à l’heure de prendre des initiatives pour les droits de l’homme et le développement humain, car aucune société n'est à l’abri des phénomènes tels que le racisme, l'autoritarisme, la xénophobie et autres problèmes qui ont privé l’être humain de sa dignité et sa liberté.
Néanmoins, il y a beaucoup de choses à faire, puisque toutes les libertés énoncées précédemment ne sont pas entièrement accomplies. Le plus urgent est d'accepter que la reconnaissance des droits de l’homme pour tous reste une simple déclaration formelle si elle ne se traduit pas en droits politiques et sociaux repris dans l'ordre juridique de chaque pays.
Quelques droits ne suffisent pas pour configurer une démocratie ; il faut que tous les droits soient effectifs. Il suffit, par exemple, que la peine de mort soit maintenue dans un seul état d'une fédération pour que ce pays ne puisse pas être reconnu comme une démocratie pleine au sein de la communauté internationale. Ou l'impossibilité d'exercer des droits fondamentaux comme le droit au travail, à la santé ou à un logement digne.
Quand les droits fondamentaux sont enfreints o permis par l'état, il ne faut pas attendre un commandement de qui que ce soit : il est nécessaire de les arracher et en faire usage.
La doctrine juridique est unanime là déçu: face à la tyrannie, l’oppression des castes, des militaires ou des oligarchies financières, il n’est pas seulement licite de se rebeller et éliminer le tyran, mais le droit de résistance se transforme en un devoir moral. Surtout, quand c’est les plus faibles qui en souffrent.

José Carlos Gª Fajardo

Traduit par Marcos Suka-Umu Uka