L’espoir s’habille en prophète

Le volontariat social se distingue des travailleurs sociaux en ce qu’il ne s’exerce pas comme profesión rémunerée et parce qu’il une activité subsidiaire.
On ne peut pas assimiler la bienfaisance à l’altruisme ou aux oeuvres de charité pour de motifs réligieux.Elles sont toutes respectables et convenables pour ceux qui les réalisent, car cela leur permet de mieux se sentir par la pratique de ces vertus sens tenir compte de la motivation qui les guide.
Mais la pratique des vertus sociales n’est pas toujours guidée par la passión pour la justice qui doit être à la base de toute activité de volontariat social, et courent le risque d’institutionaliser les effets à force de camoufler les causes. Les bienfaiteurs, avec la meilluere volonté, peuvent devenir des complices du système qui est à l’origine de ces injustices face aux quelles doivent se dresser la dénonciation et des propositions alternatives. Car la solidarité n’est que la reponse aux inégalités injustes quand on fait siens les malheurs des autres. L’autre ne peut jamais être l’objet de notre générosité. L’autre est toujours un sujet qui nos intepelle, une personne plus qu’un individu, car celui-ci pourrait devenir un moyen pour atteindre un but. L’autre est toujours un but en soi même.
Le volontaire social n’agît pas par des raisons politiques ou réligieuses, mais plutôt par une éthique fondamentale de justice, de liberté et de solidarité.
La justice sociale est la base sur laquelle s’enracine le volontariat comme phénomène sociologique, né dans les années soixante, à peu près à la même période qu’apparait l’adiction aux drogues aussi comme phénomène sociologique et pas toujours comme vice ou délit.Le volontariat social comme fait et la toxicomanie comme phénomène ne sont l’oeuvre des leaders ni des prophètes, ni le résultat d’une stratégie des narcotraficants. Ce sont les réponses de la société civile face à une réalité qui est perçue comme injuste ou insurmontable au niveau personnel.. Dans certains cas, c’est le service rendu aux autres qui viendra soulager la tension, et dans d’autres, c’est une fuite desesperée devant une situation que l’on considère insupportable. Il ne faut jamais confondre les causes et les moyens.Les Organisations de la société Civile surgissent comme des véhicules pour canaliser ces instances, alors que les traficants soutiennent la demande d’un marché. Quelques fois, l’espoir prend la forme d’un prophète, des gens engagés qui dénoncent l’injustice et en même temps qu’ils donnent un coup de main et ils cherchent ensemble des propositions alternatives.

José Carlos Gª Fajardo

Este artículo fue publicado en el Centro de Colaboraciones Solidarias (CCS) el 02/01/2004