Le chemin de Chuangtzú
A l’ère oú la vie sur
terre était pleine, personne ne prêtait attention aux hommes
de valeur. Ils étaient honnêtes et justes, sans se rendre
compte qu’ils accomplissaient leur devoir. Ils s’aimaient les uns les
autres et ne savaient pas que cela signifiait “aimer son prochain”.Ils
ne trompaient personne et ne savaient pas qu’ils étaient des hommes
à faire confiance. Ils étaient des hommes intègres,
mais ils ne savaient pas que cela était la bonne foi. Ils vivaient
ensemble partageant tout, et ils ne savaient pas qu’ils étaient
généreux. C’est la raison pour laquelle ils ne sont pas
entrés dans l’histoire.
L’homme sur qui le Tao agit sans empêchement, ne se soucie pas
de ses intérêts et ne méprise pas ceux qui le font.
Il ne lutte pas pour gagner de l’argent et ne transforme pas non plus
la pauvreté en vertu. Il suit son chemin sans compter sur qui
que ce soit, mais il ne s’enorgueillit pas de marcher seul. Le rang
et la récompense ne l’attirent pas; le malheur et la honte ne
le decourangent pas. Il n’est pas constamment en train de chercher le
bien ou le mal. La vertu est parfaite, elle ne produit rien. Oú pourrais-je trouver un homme qui ait oublié les paroles? C’est avec lui que j’aimerais parler. |
José Carlos Gª Fajardo
Este artículo fue publicado en el Centro de Colaboraciones Solidarias (CCS) el 25/10/2004