Nous ne
pouvons pas nous taire
«Chaque sept secondes un
enfant de moins de 10 ans meurt de faim». «Chaque mort est un assassinat»,
affirme Jean Ziegler ancien député suisse et expert en thèmes sociaux. Ziegler avait décrit un panorama terrifiant, lorsqu’il assure que la planète pourrait alimenter suffisamment, c’est à dire avec un minimum de 2.700 calories par personne et jour, quelques 12 milliards de personnes, face aux 6 milliards deux cent millions d’êtres humains que nous sommes actuellement. Paradoxalement, les populations rurales qui devaient produire les aliments, sont les plus affectés par les problèmes de malnutrition, surtout dans les pays en développement. La production agricole augmente mais le pain n’arrive à tous. Les deux tiers des personnes qui ont des problèmes de nutrition ce sont des femmes, et cela est dû d’après Ziegler à la discrimination lié à la difficulté d’accès à la propriété, aux limitations légales les concernant et aux attitudes sociales. Ziegler avait trouvé aussi que les entreprises multinationales devraient avoir une plus grande «responsabilité» dans la lutte contre la malnutrition. «L’heure de confronter les multinationales au compromis du respect des droits de l’homme a sonné», avait commenté le rapporteur spécial des Nations Unis en matière de nutrition. Le rapporteur avait souligné que 25 pays seulement ont ratifié l’accord international sur un code de conduite des entreprises du secteur agroalimentaire en faveur des mesures essentiels comme la promotion de l’allaitement maternelle. Rappelons que d’après la définition de la Commission Economique pour l’Amérique Latine et Caraïbes (CEPAL), «être pauvre c’est avoir à peine le strict minimum pour subvenir à ses besoins les plus élémentaires». Il est inadmissible que dans un monde ou il y a plus d’un milliard deux cent millions d’êtres humains qui vivent sous le seuil de la pauvreté, que l’on détruise des milliers de tonnes d’aliments pour maintenir des prix artificiels dans les marchés, malgré la doctrine officielle qui prétend que le marché se règle seul. |
José Carlos Gª Fajardo
Este artículo fue publicado en el Centro de Colaboraciones Solidarias (CCS) el 10/12/2004